Nos fondateurs

Nos fondateurs : St Vincent de Paul et Ste Louise de Marillac

Saint Vincent de Paul

Qui est donc cet homme sortant bouleversé de sa rencontre avec un paysan mourant qui a demandé à se confesser ?

Quelques mois plus tard, c’est le même bouleversement qui le saisira en rencontrant une famille malade, à Châtillon-les-Dombes, non loin de Lyon, dans la misère matérielle et le dénuement extrême.

Appelé au chevet d’un paysan à Gannes en Picardie, Vincent de Paul est prêtre depuis 17 ans, au service de la famille de Gondi, qui possède d’importantes terres dans cette région.

Ordonné prêtre à l’âge de 19 ans, il cherche à « se placer » dans la société de son temps, désireux de permettre à sa famille, de modeste origine rurale, et à lui-même, de se mettre à l’abri du besoin.

La rencontre de Gannes, puis celle de Châtillon, vont transformer la vie de Vincent. A partir de ce 25 janvier 1617, ce n’est plus lui qui conduira sa vie. Il se mettra à la suite du Christ reconnu dans les événements de chaque jour, spécialement dans une grande proximité avec les petits, les marginaux, les victimes de la pauvreté, de la guerre, les oubliés du Grand Siècle.

Sur ce chemin commencé il y a quatre cents ans il n’aura qu’une intuition : celle de reconnaître dans tous ceux qu’il rencontre le Christ lui-même : « Ce que vous avez fait au plus petit de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » – Matthieu 25

Vincent ne pourra plus garder pour lui cette expérience spirituelle qu’il a faite. C’est ainsi qu’il va entraîner à sa suite des femmes et des hommes désireux de réaliser leur vocation de chrétien.

Sainte Louise de Marillac

Née le 12 août 1591, Louise de Marillac ne connaîtra jamais sa mère. Son père meurt alors qu’elle a douze ans seulement. L’absence de foyer familial imprègnera sa sensibilité en profondeur. Attirée par la vie religieuse cloîtrée, elle ne pourra y répondre à cause d’une santé précaire. Sa famille se préoccupe de lui trouver un mari : Antoine le Gras auprès duquel elle va connaître quelques années de vrai bonheur. Son fils Michel n’a que douze ans lorsque son père meurt en 1625. Deux ans auparavant, en 1623, Louise a reçu, au cours d’une expérience spirituelle rappelant le chemin de Damas de saint Paul, la certitude qu’elle devait rester en repos et que le Seigneur la guiderait.

Sa rencontre avec Vincent de Paul, en dépit de tout ce qui les séparait, va marquer un tournant dans sa vie. Patiemment, avec bonté, Vincent va l’aider à se décentrer d’elle-même. Il découvre en Louise une femme intelligente, cultivée, organisatrice. Il va la lancer sur les routes de France, missionnaire visitant les Confréries de la charité. Et lorsque Marguerite Naseau se présente pour servir les pauvres, Vincent l’enverra vers Louise. Ce sera le début de la Compagnie des Filles de la Charité, cette petite communauté entrevue lors de la Lumière de Pentecôte 1623.

L’amitié qui va lier Vincent et Louise durera trente-cinq ans et s’achèvera en 1660. Basée sur un profond respect de leurs diversités, cette amitié est un véritable chemin de sainteté, empreint d’humanité.