Bienheureux Ghébré Michaël 1788 – 1855

Qui est Ghébré Michaël ?
Un Baptisé – un Moine – un Chrétien – un Prêtre – un Martyre.

Ghébré Michaël dont le nom signifie « Serviteur de l’ange Gabriel » est né en Ethiopie vers 1788-1790. Il est baptisé dans une église de la communauté orthodoxe.

Ce jeune homme, doué, perspicace, reçoit une éducation et une formation religieuse dans une école monastique, où après de longues études, il devient un moine. En recherche de la vérité, il se heurte sur le dogme des deux natures en Jésus-Christ.

Il rencontre Mgr Justin de Jacobis, évêque catholique d’Abyssinie, prêtre de la mission de St Vincent de Paul. Il est impressionné par sa prédication. Il trouve en lui un maître, un père spirituel. Ghébré Michaël choisit alors d’entrer dans l’Eglise catholique et plus tard dans la Congrégation de la Mission.

En 1844, alors qu’il a plus de 50 ans, il accompagne Mgr de Jacobis dans ses voyages apostoliques à Jérusalem et à Rome. Tous deux sont reçus par le pape. C’est là que Ghébré Michaël trouvera une réponse à sa recherche de la Vérité. Il accepte de croire, dans la foi, au mystère. Jésus-Christ, Dieu, Fils unique de Dieu, né de la Vierge, conçu de l’Esprit -Saint.

Homme de prière, de méditation, il s’attache si fort à cette Vérité, qu’il consacrera sa vie à l’enseignement catholique, jusque dans les prisons.

En 1851 Ghébré Michaël est ordonné prêtre par Mgr Justin de Jacobis qui dira « Je m’estime heureux de voir en Ghébré Michaël le premier prêtre que j’ai accompagné vers le sacerdoce. »

La joie de pouvoir annoncer ouvertement la Bonne nouvelle de l’Evangile sera de courte durée, pour ce prêtre si zélé. Un autre témoignage l’attend.

En 1853, l’empereur Théodora lance une persécution. Il veut décimer la communauté catholique de sa ville. Ghébré Michaël est arrêté. Mis en prison, il subit les pires tortures, les soldats le frappent longuement et souvent à coup de bâtons, de poings. Son visage est déjà tout meurtri. Comment supporte-t-il, lui qui a déjà 65 ans ?

A plusieurs reprises on lui offre la liberté, à condition de renier sa foi. Avec une incroyable fermeté, il renouvelle à haute voix sa belle confession de foi dans l’infaillible enseignement de l’Eglise catholique. Alors qu’il marche depuis deux mois, les fers aux pieds, en présence du roi et de son armée, Ghébré Michaël, épuisé par tant de souffrances, ne cède en rien à leurs propositions, mais au contraire, il redit son engagement de chrétien, témoignage des dernières heures de sa vie.

On est en 1855. C’est alors que les soldats, stupéfaits d’admiration à la vue d’une telle fidélité, l’appellent : « Saint Michel ! » Quel témoignage !

Il est béatifié par le pape Pie XI en 1926 et fêté le 30 août.

Père Saint, nous reconnaissons un signe éclatant de ta grâce dans le martyr de Ghébré Michaël, qui donne sa vie comme Jésus-Christ.

Par sa prière et sa fidélité à te chercher, accorde aux nations de te connaître, de te servir, Toi le seul vrai Dieu, par Jésus-Christ ton Fils, homme pour tous les hommes.

Sœur Marie-Christine, Fribourg