Historique de la Province des Pays-Bas – 1ère partie
Les Pays-Bas sont une monarchie constitutionnelle comptant 17,2 millions d’habitants en 2019. La ville d’Amsterdam est la capitale du royaume.
1 – Les premières Filles de la Charité arrivent en Hollande en 1901
Suite à l’appel du bourgmestre de Susteren, petit village situé dans le Limbourg Néerlandais, des Filles de la Charité partent de Paris le 14 septembre 1901 pour la Hollande. Après un arrêt à Ans, elles se mettent en route pour Susteren le 15 septembre. Elles ont un accueil chaleureux par Mgr l’Evêque et la population. Le Maire a appris un petit compliment en français pour leur souhaiter la bienvenue. Leur « Saint Habit » fait sensation ! Les Sœurs sont installées dans une dépendance de la maison communale à Susteren.
Le 8 avril 1902, trois Sœurs néerlandaises arrivent à Susteren, sous la conduite de Sœur Ducher, pour commencer l’asile et la visite des pauvres en attendant qu’elles puissent avoir des classes. Elles ouvrent un asile qui compte 120 enfants, et le une école pour les filles. Elles se chargent de la visite des malades. En mai, le jour de l’Ascension, elles commencent l’Association des Enfants de Marie avec 132 jeunes filles de 15 ans et plus qui passent la journée du dimanche chez les Soeurs.
En 1903, la maison des Prêtres de la Mission à Panningen s’ouvre. Ils demandent des Sœurs : une Sœur française pour l’ouvroir payant. Mgr l’Evêque a bien recommandé cette œuvre pour préserver les jeunes filles d’aller travailler aux briques en Prusse. Il fait construire un nouveau bâtiment qui abrita la maison des Sœurs et les œuvres
Le Curé de Niewvstadt, paroisse située à un quart d’heure de chemin de fer de Susteren, demande si la Communauté pouvait lui fournir trois Sœurs pour sa Paroisse pourvu qu’elles sachent le hollandais ou le flamand. Il pense leur construire une maison. Ce serait pour tenir l’asile, un petit ouvroir et pour visiter les malades.
En 1904, un presbytère est offert pour une nouvelle fondation à Veldriel, commune de Kerkdriel, Diocèse de Bois-le-Duc. Les Catholiques désirent que les Sœurs prennent l’Ecole des filles. En octobre, deux contrats sont signés.
En 1905, M. le Curé d’Amby (ancienne commune) demande des Filles de la Charité pour sa Paroisse de la part de l’Evêque. C’est un milieu ouvrier, aux portes de Maastricht, une des plus grandes villes manufacturières. Il demande 3 Sœurs : 2 devraient savoir la langue et faire la classe. Une Loi très avantageuse pour les Congrégations enseignantes vient d’être promulguée en Hollande. Les religieuses reçoivent le même traitement que les institutrices laïques.
2 – En juillet 1912, les maisons de Hollande sont rattachées à la Province de Belgique.
Février 1915 : des Sœurs sont emprisonnées à Siegburg et ne portent plus l’Habit. Elles sont en cellules, séparées les unes les autres. Elles assistent à la messe 3 fois par semaine et travaillent à la couture et à la cuisine. Il est impossible d’aller les voir, vu la situation difficile de la Hollande.
Janvier 1917 : Soeur Kerckhoven de Veldriel écrit que la Présidente du Comité Hollandais pour les victimes de la guerre, voulant se charger de 1000 enfants français des pays envahis, demande 3 Sœurs et 2 sous-maitresses pour la Colonie d’Egmond. M. le Curé d’Egmond loue au Comité un appartement.
Août 1917 : M. le Curé réclame le retour de Sœur Geurts, prêtée comme 1ère d’office à Egmont, pour la colonie des enfants français, évacués du Nord.En 1918, Susteren est une localité de 3 000 habitants. Les œuvres des Sœurs sont : l’école avec 180 filles, faite par 2 Sœurs et 3 maîtresses – l’asile avec 100 enfants avec 1 sœur et 1 fille – un orphelinat d’une douzaine de jeunes filles – un ouvroir externe avec une douzaine d’enfants – une buanderie qui occupe une douzaine de jeunes filles – la visite des malades faite par Sœur Wauters. Quatre Sœurs sont au Séminaire.
En 1926 : Sr Wagenaar écrit : « toute la Province prie dans l’intention de pouvoir prier bientôt dans la langue du pays ». Soeur Baptizet « les Sœurs de Hollande désirent former une Province pour les raisons suivantes : les postulantes hollandaises qui arrivent au Séminaire d’Ans ignorent en général le français ; de plus, le flamand parlé en Belgique diffère beaucoup du hollandais. La maison de Susteren pourrait être ce petit séminaire ».
M. Romans, Prêtre de la Mission propose la formation d’une province en Hollande, indépendante de la Belgique.
Tilbourg semble convenir comme Maison Centrale et Sœur Wauters est proposée comme Visitatrice. Il est proposé une Sœur française comme Directrice du Séminaire. Soeur Baptizet propose Soeur Mélis, qui a été Sœur d’office au Séminaire de Paris. Quatre Sœurs du Séminaires et nombres de Postulantes sont attendues.
3 – En 1927, la Hollande devient autonome : érection de la Province de Hollande
La différence entre la Hollande et les Pays-Bas est très simple. La Hollande est une des parties des Pays-Bas. Elle comprend les villes les plus connues qui sont Amsterdam, Rotterdam et la Haye.
3.1. Les années 1927 – 1928
Le 19 juillet et Sœur Agnès Wauters est la 1ère Visitatrice. La Maison provinciale est d’abord installée à la maison Saint-Vincent de Tilbourg, puis à la maison Marie Immaculée de Nuth, et à la maison Virgo Potens de Baak en 1959.
En 1978, elle est à Bois-le-Duc, avec un Centre d’Accueil à la rue du Port.
En 1927, la Province compte alors 56 Sœurs en 7 maisons. Les œuvres sont : jardin d’enfants, école primaire, visites à domicile, soins aux personnes âgées, activités paroissiales. Une Sœur nommée Sœur d’Office pour le Séminaire, elle ira se former à la Maison Mère.
Le Siège de la Maison centrale est à Susteren. Deux Sœurs entrent à l’école d’infirmières à l’Hôpital de Tilbourg ; d’autres Sœurs sont proposées au Conseil pour faire des études après leur formation au Séminaire. L’Evêque de Bois-le-Duc demande d’éviter le nom « séminaire » qui désigne l’Institut diocésain pour la formation des prêtres.
Les archives des Filles de la Charité de Hollande évoquent la vie des Sœurs et des communautés.
En 1928
Le 1er août se tient le 1er Conseil de la Province : placements et changements des Sœurs ; des jeunes filles de 20 à 23 ans demandent à entrer ; décision d’imprimer en langue hollandaise le livre des Vœux.
Le 31 août : l’Administration du Syndicat Catholique du personnel des Chemins de Fer demande des Sœurs. La réponse du Conseil est : « avis d’ouvrir des pourparlers avec ces Messieurs. On leur demandera d’apporter les plans de la construction afin de voir si tout est bien disposé surtout pour ce qui concerne la partie affectée à la communauté. Cette œuvre est bien dans l’esprit de la Communauté. M. le Directeur écrira à l’Evêque. Lorsqu’on aura définitivement les conditions, ma Sœur Visitatrice écrira à la Mère générale à Paris ».
Le 14 septembre : Une élève de l’école de Tilbourg demande à être admise dans la communauté. En vue de son entrée, elle a pris le diplôme de couture et de coupe. Une autre élève de nos Sœurs de Susteren est admise à commencer son postulat.
Le 6 octobre : Une Sœur qui vient d’obtenir son diplôme d’asile retourne dans sa maison de Bocholtz.
Le 14 décembre : envoi de 2 Sœurs à Paris pour leur Prise d’Habit courant janvier. Après son retour, l’une d’elle est placée comme institutrice à l’école de Rumpen. Prévision de faire 3 retraites : une en avril et deux en août.
Réalisé par le Service des Archives de la Province Belgique France Suisse
Sources : Archives de la Maison Mère des Filles de la Charité et photos des archives aux Pays-Bas
Suite : le mois prochain