Casteljaloux (Lot et Garonne) 1841-1967

Casteljaloux est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département du Lot-et-Garonne, en région Nouvelle-Aquitaine.

La ville est partagée entre les Landes de Gascogne et ses forêts de pins au sud.

Au XIVème et XVème siècle, les Sires d’Albret favorisent l’établissement à Casteljaloux des moines Franciscains, dont l’ordre a été fondé par Saint François d’Assise, « Les Cordeliers ».

Au cours des guerres de religion en 1568, ils sont vandalisés et les moines sont massacrés.

Mais leurs successeurs reconstruisent l’édifice.

En 1633, ils assurent l’enseignement des jeunes gens de la ville, les acceptant avec leurs novices.

Lors de la Révolution, les cinq moines qui restent des Cordeliers sont expulsés, le couvent confisqué.

Le 6 janvier 1791, l’ancien Couvent devient « propriété nationale ».

La Révolution cause également la ruine, au moins momentanée, de l’Hôpital de Casteljaloux.

Le 1er Août 1717, Mgr l’Evêque de BAZAS est prié de la part du Président du Bureau de l’Hospice, de vouloir procurer deux filles Sœurs grises (1) pour gouverner l’Hôpital. Il ne parvient pas à en obtenir du fait de la rareté de ces Sœurs qui sont demandées de plusieurs lieux.

La Mère ROBERT, Sœur de l’Enfant-Jésus, s’engage alors à soigner les malades de l’Hospice. Elle est assistée d’une autre religieuse et d’une servante. Elle réclame une pension convenable et la reconstruction de l’Hospice, qui sera réalisée en 1718.

En 1796, l’Hôpital de Casteljaloux perd bientôt ses dernières ressources ; la municipalité se voit dans l’obligation « d’ordonner la fermeture de l’Hôpital, faute de provisions ». Cette fermeture n’est d’ailleurs que provisoire.

Vers 1830, le Couvent des Cordeliers est cédé à l’Hospice de Casteljaloux. 

Chapitre 2ème Article 12 : « il sera tenu à cet effet six lits pour les hommes malades et quatre pour les femmes »

Chapitre 3ème Article 13 : « le personnel de l’hospice se composera de trois Sœurs : d’une infirmière pour la salle des hommes et d’une infirmière pour la salle des femmes, et d’une fille de service ».

En 1841, la ville de Casteljaloux compte 2585 habitants et achète les bâtiments pour y ouvrir un Hospice destiné à recevoir les vieillards pauvres et infirmes, les filles enceintes, les enfants abandonnés et les orphelins. L’hospice est confié aux Filles de la Charité.

  • Le traité du 1er juin 1841, est conclu entre Messieurs les Administrateurs de l’Hospice civil de la ville de Casteljaloux et la Supérieure générale des Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul.

Article 1er : « les Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul seront chargées, au nombre de quatre, du service intérieur de l’Hospice ».

Article 4 « La Sœur supérieure aura la surveillance sur tout ce qui se fera dans la maison pour le bon ordre, elle sera chargée des clefs de la maison, veillera à ce que les portes soient fermées à la nuit tombante, et ne soient ouvertes que quand il fait jour, sauf les besoins du service ».

Jusqu’en 1843, la chapelle et ses dépendances servirent d’écurie et de magasin à fourrage pour la gendarmerie. En 1852, elle est rendue au culte après une bénédiction solennelle. De nombreux membres de la famille d’Albret sont enterrés sous le cloître et dans la chapelle.

En 1855, l’Hospice est agrandi de la partie Ouest des Cloîtres que l’on avait distraite du Couvent.

En 1860, les classes communales et un pensionnat de jeunes filles sont installés dans cet hôpital.

  • Un traité conclu le 16 janvier 1861 en cinq exemplaires pour la Supérieure générale, pour la Supérieure de l’Hospice, pour la Commission administrative de l’Hospice, pour le Préfet et pour le Ministre de l’Intérieur.

Article 1er : « Les Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul seront chargées au nombre de six Sœurs du service intérieur de l’Hospice de la ville, de l’école gratuite communale et de la salle d’Asile… »

Article 2 : « Le nombre de Filles ne pourra point être augmenté sans une autorisation spéciale du Ministre de l’Intérieur… »

Article 16 : « Les Filles de la Charité seront chargées de faire gratuitement la classe aux petites filles indigentes des Ecoles établies à l’Hospice… Lorsqu’il arrivera quelques maladies épidémiques parmi les pauvres ou les Sœurs, elles suspendront leurs écoles, s’il est nécessaire, pour aider au soulagement des malades et reprendront leurs fonctions le plus tôt possible ».

Le 24 décembre 1871, les classes communales sont laïcisées. Une Sœur ouvre des classes libres, gratuites.

En 1880, une Sœur quitte l’Hôpital pour fonder la Maison de la Providence, dans cette même ville.  Elle y installe les orphelines et le pensionnat. Les œuvres de jeunesse sont poursuivies avec beaucoup de prospérité jusqu’en 1905, époque qui enlève aux religieuses le droit d’instruire la jeunesse.

En 1914-1918, l’Hôpital devient « Ambulances » et reçoit de nombreux malades tous les jours.

Dans les Annales de la Mission année 1916 est noté : « Il y a un Centre d’instruction pour la classe 17 ; ils sont campés dans des baraquements autour de la ville. Nous recevons ceux qui sont malades. Nous en avons déjà un bon nombre et il en arrive tous les jours »

En 1923, une Sœur prend en charge les petites orphelines de la Providence dont la maison avait été supprimée. De ce fait les deux maisons de Casteljaloux se sont fondues en une seule maison le 18 octobre. L’orphelinat sera fermé en 1950.

Un article de Casteljaloux précise : « La Chapelle des Cordeliers présente l’originalité d’avoir conservé son décor du XIXème siècle, et donc l’intérêt d’être l’une des rares chapelle des Sœurs de Saint Vincent de Paul, fidèle aux recommandations qui feront suite aux apparitions de la Vierge » (2).

 

Le Service des Archives Provinciales

 

  • « Sœurs grises » : nom donné aux Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul à cette époque
  • Apparitions de la Vierge en 1830 à Sœur Catherine Labouré au 140 rue du Bac à PARIS.

      Sœur Catherine est décédée le 31 décembre 1876 et canonisée le 27 juillet 1947 par Pie XII.