Fête du Bienheureux Frédéric Ozanam (Société Saint-Vincent-de-Paul)
« Je veux enserrer le monde dans un réseau de charité. »
Frédéric Ozanam
Spiritualité
La spiritualité d’un des fondateurs de la Société Saint-Vincent-de-Paul, le bienheureux Frédéric Ozanam, inspire profondément les Vincentiens.
Frédéric Ozanam :
- Milita pour le renouveau de la Foi universelle en Jésus-Christ, et il œuvra en harmonie avec l’élan civilisateur émanant des enseignements de l’Église à travers les temps ;
- Rêva d’établir un réseau de charité et de justice sociale qui enserrait le monde entier ;
- S’est lui-même sanctifié, comme laïc, en vivant pleinement l’Évangile dans tous les aspects de sa vie, notamment dans son combat pour la vérité, la démocratie et l’éducation.
La Société étant placée par les fondateurs sous le patronage de saint Vincent de Paul, ses membres suivent son exemple et s’inspirent de sa spiritualité, qui façonne leur pensée, leur ligne de conduite et leur manière de s’adresser aux autres
Les éléments clés de la spiritualité de saint Vincent sont, pour les Vincentiens :
- Aimer Dieu, notre Père, à la sueur de notre front et à la force de nos bras,
- Voir le Christ dans les pauvres et les pauvres dans le Christ
- Partager l’amour « affectif » et « libérateur » du Christ, l’Évangélisateur et le Serviteur des pauvres,
- Être réceptif à l’inspiration de l’Esprit-Saint.
Le Vincentien cherche à imiter saint Vincent dans les cinq vertus qui sont l’essence d’un authentique amour et du respect envers les plus défavorisés : la SIMPLICITÉ, l’HUMILITÉ, la DOUCEUR, le DÉSINTÉRESSEMENT, le ZÈLE.
(Extraits de la « Règle de la confédération internationale de la Société de Saint-Vincent-de-Paul »)
Un peu d’histoire…
Dans le Jura, la maison de la famille Rendu est un refuge pour les prêtres réfractaires, qui refusent de prêter serment à la Révolution.
C’est dans ce contexte que se forge la foi de la petite Jeanne-Marie (Rendu). À la mort de son père, elle quitte la maison pour le pensionnat et découvre le travail des Filles de la Charité. Elle entre au noviciat à 16 ans à Paris. De santé fragile, elle est placée dans la petite communauté du quartier Mouffetard, le plus misérable de la capitale. Elle prend le nom de Sœur Rosalie, et se donne aux pauvres en allant les visiter chez eux.
Elle ouvre une pharmacie, un dispensaire, une école, une crèche, un orphelinat. Devenue Sœur Servante de sa communauté, elle insiste sur la prière qui précède l’action. Sa réputation dépasse le quartier et on vient chercher conseil auprès d’elle. Elle sera l’étincelle qui lancera Frédéric Ozanam et ses compagnons dans les Conférences de Charité. À sa mort en 1856, une foule immense accompagne sa dépouille.
Le Pape Jean-Paul II la proclame bienheureuse en 2003.
Et aujourd’hui ?
D’une poignée au départ, ils se retrouvent rapidement plusieurs milliers à Paris. Quittant la capitale pour vivre leur vie professionnelle, des étudiants créent des Conférences un peu partout en France puis à l’étranger : en Europe tout d’abord puis aux Etats-Unis, en Amérique latine et en Asie. Pour accompagner cette formidable expansion, Frédéric Ozanam et ses amis organisent ce réseau de charité qui devient la Société de Saint-Vincent-de-Paul. Elle structure les liens entre les Conférences, édicte une règle (toujours en vigueur), établit des entités par pays. Aujourd’hui la Société de Saint-Vincent-de-Paul compte 800 000 bénévoles dans 45 000 Conférences réparties dans 150 pays.
Pour approfondir, rendez-vous sur le Site Internet de la Société Saint-Vincent-de-Paul : https://www.ssvp.fr/