Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul

Province Belgique-France-Suisse

Le 7 mai 2023 nous avions un total de 180 années de fidélité au Seigneur dans un don total au service des pauvres.

En effet sœur Anne Marie Rose a 60 ans de vocation cette année, de même deux fils de la charité, prêtres de notre paroisse, Bernard Deshoulières et Jean Pierre Borderon, tous les trois ont 85 et 86 ans.

 

 

 

En paroisse nous avons commencé par une messe d’action de grâce ; chacun a dit ce qui l’avait conduit dans une vie toute donnée à Dieu. Les fils ont lu un passage de leurs constitutions.

Sœur Anne Marie a précisé son engagement par les vœux de pauvreté, chasteté, obéissance et service des pauvres.

 

 

Un objet leur a été présenté symbolisant ce qui est important dans leur parcours :

  • Un bâton de pèlerin : « je ne suis ni d’ici ni d’ailleurs… »
  • Une étole brodée pour l’accueil du pape à Cuba qui montre l’importance de l’union des prêtres autour du saint Père.
  • Le livret d’accueil de la maison d’enfants de Quesnoy : « laissez venir à moi les petits enfants… »

Une image avec la bénédiction du pape François a été offerte à chacun ; l’émotion était très forte car aucun d’eux ne s’y attendait, le secret a été bien observé !

Comme il se doit le verre de l’amitié a réuni de nombreux paroissiens et 75 sont restés pour le repas.

L’action de grâce en fin de journée a englobé toutes les bonnes volontés qui se sont données sans compter pour que cette journée soit un beau rayon de soleil.

 

 

 

Témoignage d’une paroisse vivante, unie, chacun participant à sa mesure à l’édification de l’église corps du Christ, à la construction de notre communauté chrétienne.

Fils et Filles de la Charité se complètent auprès des pauvres pour le service de la Parole, celui de l’accompagnement corporel et spirituel.

 

 





La communauté de Valenciennes

Le 9 mai, nous fêtons sainte Louise de Marillac, fondatrice des Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul.

Le 4 juin 2023, s’ouvrira une année jubilaire à l’occasion du 400ème anniversaire de la “Lumière de Pentecôte” de Louise de Marillac.

Retrouvez, ci-dessous, une vidéo avec des extraits du texte original de cette “Lumière de Pentecôte”.

Rendons grâce pour la vie de sainte Louise et pour le souffle de Vie qu’elle a suscité par son don d’elle-même à Dieu, à ses Sœurs et aux plus pauvres, par Amour.

En ce mois de mai, mois de Marie, retrouvez également un chant composé à partir de la vie de sainte Louise de Marillac et plus particulièrement de sa consécration de la “petite Compagnie” à la Vierge Marie, lors d’un pèlerinage à Chartres.

A 15h30 : Chapelet animé par les jeunes et les enfants de la JMV France

Entre 16h30 et 18h30 : Portes Ouvertes, à la salle audiovisuelle

 

 

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Thème : “Avec Saint Vincent de Paul, rendre meilleur le vivre ensemble aujourd’hui“.

Lieu : Le Berceau

Tarif : 250 € (pension complète)

     Ce weekend des Rameaux a été marqué par une belle action de solidarité de Carême menée par une des paroisses de Valenciennes sous l’impulsion de la communauté des Filles de la Charité.

Alors qu’une action solidaire avait été projetée en paroisse, la communauté a répercuté à la paroisse un appel de Sœur Françoise Petit, notre supérieure générale, pour le Cambodge.

C’est ainsi que deux sœurs des Philippines, présentes à la Maison Mère, ont témoigné de la situation de pauvreté dans leur pays et, en particulier, celle que vivent les enfants de travailleurs pauvres, éboueurs et autres familles à faibles revenus. Elles ont présenté un projet de construction d’une structure d’accueil pour offrir à ces jeunes, sécurité, alimentation, et la possibilité d’étudier pendant que leurs parents travaillent.

      La nécessité d’une telle structure  d’accueil est, non seulement urgente, mais cruciale. Cette initiative permettra d’offrir un refuge et une éducation à ces enfants, mais elle contribuera également à briser le cycle de la pauvreté dans lequel ils sont pris au piège. En effet, l’éducation est l’un des moyens les plus efficaces de sortir de la pauvreté et d’améliorer les conditions de vie des personnes les plus vulnérables.

     Pour financer ce projet, il est donc nécessaire de réunir de l’argent pour l’achat du terrain et la construction du bâtiment. L’État et quelques associations prennent en charge une partie des frais et il reste une somme importante à compléter par la Compagnie des Filles de la Charité.

Malgré le fait que la paroisse ne soit pas particulièrement riche, les fidèles ont fait preuve d’une grande générosité et ont pu recueillir 1650€. Un bel exemple de solidarité et d’entraide qui montre que même avec des moyens modestes, il est possible d’apporter une aide concrète à ceux qui en ont besoin.

La communauté a également rappelé que le témoignage pour le service des pauvres est toujours gratifiant et qu’il est encourageant de voir des paroissiens se mobiliser pour répondre à l’appel de solidarité de Carême. En agissant ensemble pour aider les plus démunis, nous pouvons contribuer à construire un monde plus juste et plus solidaire.

    Espérons que cette action sera un pas vers un avenir meilleur pour les enfants défavorisés du Cambodge.

La communauté de Valenciennes

Le mercredi des cendres étant officiellement le 1er jour de carême, nous étions nombreux à venir nous faire marquer le front, montrant ainsi notre volonté de conversion et notre désir de revenir à Dieu avec toute la force de notre cœur.

L’originalité de cette année, c’est que ce n’était pas le prêtre qui nous marquait le front. Nous avancions sur deux rangs vers le prêtre qui tenait le récipient de cendres, et arrivés devant lui, deux par deux, nous nous imposions réciproquement les cendres. Cette manière de faire a beaucoup impressionné les participants qui ont vécu cette démarche comme un temps très fort…

Tous les vendredis de carême, après la messe habituelle de 18h30, nous nous retrouvons pour le bol de riz (offert par la paroisse) et un fruit (apporté par chacun et partagé). Puis nous avons une heure de conférence assurée par le curé de la paroisse et partage sur le thème : « Des repères pour vivre l’Evangile » Les sujets abordés cette année sont : la Foi, l’Espérance et la Charité… la Force… la Prudence… la Tempérance… la Justice…

Chaque séance s’appuie sur ce qu’a vécu un personnage de la Bible, un saint ou une sainte, et une discussion s’engage à partir d’un texte proposé.

Le 17 mars, une nuit de prière et d’adoration devant le Saint Sacrement nous a été proposée et, à raison d’une heure à assurer par au moins une personne, durant toute la nuit se sont succédés de nombreux paroissiens très heureux de vivre ce temps particulier de veille auprès de Jésus…

Ce temps de carême est pour notre communauté un temps particulier de participation à la vie paroissiale dans la joie et le partage fraternel de notre foi commune en Jésus, mort et ressuscité pour chacun de nous.

La communauté de Gennevilliers

Un groupe d’une trentaine de personnes s’est rassemblé avec le Père Athenor à la chapelle de Fain pour un temps de prière sur l’Evangile du 4ème dimanche de Carême : l’aveugle de naissance.

Ce rassemblement a été l’occasion pour les participants de méditer durant une heure sur la signification profonde de cet Evangile et de prier ensemble.

A la suite de la célébration, les participants ont pu partager un bol de soupe préparé par trois paroissiennes. Une obole à alors été recueillie pour soutenir la formation d’un jeune prêtre libanais.

C’était un moment de joie et de partage pour les participants qui ont apprécié de partager ce moment de convivialité et de fraternité. La nourriture simple et savoureuse a été très appréciée, tout comme le geste de donner une obole pour soutenir une cause si importante.

La préparation de la prochaine célébration, qui se tiendra le 29 mars, est déjà en cours avec une équipe engagée. Cela témoigne de l’engagement de la communauté à continuer de se rassembler tout au long de ce Carême pour prier ensemble et soutenir des causes qui leur tiennent à cœur.

En fin de compte, cette réunion de prière et de partage a été un véritable moment de bonheur pour tous les participants, qui ont ressenti l’importance de se retrouver en communauté pour approfondir leur foi et leur engagement envers les autres.

 
La communauté de Fain- lès-Moutiers

Télécharger le Texte de la célébration

Fribourg – Moléson, c’est le nom et le lieu de la maison provinciale de Suisse romande jusqu’en 2015. Depuis notre rue, avenue du Moléson, nous admirons cette montagne de 2000 m. d’altitude – célébrée joyeusement par les fribourgeois qui y croient…

« Dans la Suisse, il y a une montagne, des plus hautes, des plus belles,

   Si vous avez encore bon pied, prenez la peine d’y monter, à Moléson, à Moléson. »

   Notre maison de 10 chambres, avec un accueil de 4 chambres et cuisinette dans les combles, est restée ouverte aux Sœurs de la région et à divers accueils. Des prêtres camerounais, congolais, chinois ont été logés selon leurs nécessités, des bénévoles au service des réfugiés pour une session, des religieuses de passage à Fribourg.

   Les chambres des combles peuvent raconter la patience, mais aussi l’angoisse et la colère, d’un couple Kurde attendant 7 ans durant un permis de séjour. Cet acte de résidence arrivé enfin, en 2022, leur a permis de trouver un meilleur logement en ville.

   Ces mansardes ont aussi accueilli la peur d’un jeune Afgan non accompagné et son angoisse d’un renvoi de Suisse. Elles ont vu la joie de cette famille algérienne cherchant un toit pour un mois.  Ainsi nous avons vécu à l’odeur et à la dégustation de leurs plats divers préparés pour nous remercier.

  Une salle de réunion au sous-sol donne la possibilité d’accueillir des journées de travail, de réflexion, de prières :

  •    Un groupe de tiers-ordre carmélitain – 12 personnes – assurent chaque mois leur récollection, chez nous.
  •    Les fidèles orthodoxes de Fribourg et environ viennent célébrer, dans notre chapelle, selon les possibilités de leur prêtre référent.
  • Un groupe d’aînés du quartier vient partager l’évangile une fois par mois.
  • Quelques requérants viennent régulièrement pour un cours de français avec une professeur bénévole très pédagogue.

 Notre salle s’ouvre aussi à divers comités : par exemple le groupe soutenant la fondation « Amnougar à Ouarzazate » au Maroc pour la formation des handicapés, le comité de Point d’Ancrage pour les requérants d’asile de la région de Fribourg.

 Et les inattendus se trouvent aussi une place.

  Ainsi le monde proche et lointain, concret, vivant, heureux, fatigué, souffrant, angoissé qui vient vivre un moment avec nous, nous demande de rester le cœur ouvert, attentif et compatissant.

 

Avec sainte Louise, nous prions le Seigneur :

                            « Apprenez-moi à pratiquer une grande douceur envers tous,

                               à imiter votre grande bonté dans l’accueil. »

Rassemblez les sœurs de la Belgique entière dans une grande pièce conviviale autour de trois vénérables jubilaires ;
Dressez les tables et arrangez les serviettes en vue d’un festin de raclette, de mousseux et de bières ;
Présentez des cadeaux magnifiquement emballés aux héroïnes du jour ;
Chantez, riez, félicitez, priez, exclamez-vous, mangez et buvez ;
Couronnez le tout par la dégustation de tartes de toutes sortes ;
Et vous avez les ingrédients certains pour un après-midi bien réussi de joie et de fraternité.
 

Le 28 février dernier nous étions invités chez nos hôtes de Banneux pour rendre grâce et fêter ensemble les 70 ans de vocation de sœur Elisabeth Abinet, sœur Christiane Gobbe et sœur Gisèle Van Minnenbruggen : 70 ans d’engagement fidèle auprès des plus pauvres, cela méritait bien ce déplacement belgo-belge !

 

Elles n’étaient d’ailleurs pas les seules à être acclamées. Qui pourra oublier ces moments après le repas, quand les sœurs de la MRS faisaient leur apparition l’une après l’autre dans l’embrasure de la porte du salon, et que l’assemblée les accueillait avec des cris de bienvenue ? On se croyait à un mariage oriental.  Moments sublimes d’amour et de joie partagée après tant d’années et de mois de séparation à cause du Covid.

Le goûter festif fut précédé par un moment plus solennel de prières et d’actions de grâce. Voici une des prières qu’on retrouvera dans le fascicule qui vous est envoyé en annexe :

Seigneur, nous Te confions tous ceux que Sœur Elisabeth, Sœur Christiane et Sœur Gisèle ont servis et côtoyés tout au long de ces années : les malades, les paroissiens, les enfants… Donne à chacun la force et la confiance pour continuer son chemin de vie, avec ses joies et ses difficultés.

Lors des intentions spontanées, l’assemblée a spécialement prié pour les sœurs absentes et malades qui restaient présentes dans le cœur de chacun.

Encore une fois merci à la communauté de Banneux pour son accueil fraternel et aux maîtresses de cérémonie, Sœur Anne et Lulu, qui ont honoré le multilinguisme de notre pays !

Et en tant que laïque je me permets d’ajouter : merci aux trois jubilaires et à toutes les sœurs pour leur fidélité et leur persévérance, attitudes qui manquent parfois dans notre société de tous les jours.

 

 

Christof

 

Pour télécharger le livret de célébration:

Célébration ’70 ans de vocation Banneux 28-02-2023

 

Aujourd’hui je me propose de vous emmener avec moi au CHU de Liège. Depuis le mois de mai 2017, j’y travaille à mi-temps comme responsable de l’équipe d’aumônerie catholique.

Sur le chemin pour me rendre à l’hôpital, je fais le plein de vie : les bonnes nouvelles entendues, la nature, une bonne musique, ma prière personnelle du matin… Entrer dans l’hôpital est pour moi tout un rituel : « Bonjour Noël (c’est le bénévole à l’entrée des Urgences), comment va ta maman ? », passer dire bonjour à Jocelyne (sa fille se marie dans 2 jours) … tiens André (le monsieur qui remplit les distributeurs de boissons) n’est pas là ce matin…

Dans ce grand labyrinthe qu’est le Sart Tilman, notre bureau est facile à trouver. Il est situé route 1… un clin d’œil de Dieu ! Je regarde le cahier pour voir les patients à visiter et l’agenda pour voir les notes de Jehanne, ma collègue venue la veille.

Je passe en orthopédie où Sœur Maria est hospitalisée. Quelqu’un de l’équipe essaie d’aller la voir tous les matins pour lui apporter la communion. Elle est un peu, beaucoup perdue mais garde un grand émerveillement face aux événements de la vie. Aujourd’hui elle me parle des bénévoles, de la beauté de donner du temps pour les autres… de façon répétitive. Elle se calme au moment de prier ensemble, elle semble tout apaisée par la communion.

Je passe ensuite par les soins intensifs. Je reste un moment auprès de Steve, un jeune de 23 ans qui est dans le coma suite à un accident de moto.

Dans la chambre d’à côté, il y a Franck. Je suis la seule visite qu’il aura de la journée, si on excepte le personnel soignant. Franck, il ne sait pas dire pourquoi, mais ça lui fait du bien de parler à quelqu’un de l’aumônerie. Il est loin du cliché qu’on se fait du « bon catho »… très loin, il le dit lui-même puisqu’il ne cache pas qu’il a été incarcéré à Lantin. Nous parlons ensemble de souffrance et d’espérance…

Un peu plus loin Marco est sous oxygène. « Si je comprends bien, me dit-il, vous êtes comme un curé ? » Lui est musulman, sans papiers pour rester en Belgique. Il envisage déjà sa sortie, sa femme qui a besoin de lui et l’incertitude du lendemain.

La matinée se termine et je me rends à la salle de recueillement située au rez-de-chaussée, juste à côté des bureaux de la direction. Toute la journée, des patients et des visiteurs viennent y faire une halte. Je m’y arrête pour lire les derniers messages du cahier d’intentions. Parfois les gens y inscrivent leur demande, comme Maria, cette maman SDF, qui – il y a quelques semaines – voulait le baptême de sa fille de 3 mois qui allait être placée en pouponnière. Aujourd’hui rien de ce genre… mais 1 fleur déposée sur la table témoigne d’un passage, d’une demande ou d’un merci. Je n’en sais rien mais cette fleur me touche. Je me pose aussi quelques instants pour prier et confier à Dieu tous ceux que j’ai croisés. Je me sens toute petite, impuissante face à tant de souffrances… je ne peux qu’être là… simplement.

Je mange au restaurant du personnel, près d’une fenêtre… toujours ce besoin pour moi de faire le plein de vie pour ensuite pouvoir la partager sans m’épuiser… Une infirmière d’oncologie s’arrête à la hauteur de ma table pour me parler. Mariette, une habituée, demande de me rencontrer. Elle est régulièrement hospitalisée pour des séances de chimiothérapie. Elle et moi, nous partageons un secret : lors d’une de ses hospitalisations, elle a dû être en isolement et « J’ai passé une médaille miraculeuse en fraude, ma sœur. Dans l’isolement je n’aurais pas pu l’avoir… ». Du coup, la fois suivante, j’ai demandé à une infirmière de stériliser une médaille miraculeuse et une prière à la Vierge de la rue du Bac. Depuis un lien spécial nous unit toutes les deux. Aujourd’hui Mariette n’est pas très en forme : beaucoup de nausées et une grosse extinction de voix. Elle est contente de me voir… Elle chuchote… Dieu est sa force dans l’épreuve… Marie au pied de sa croix… C’est beau, je reste là à écouter…

Autre service… Ici c’est François, un monsieur âgé couché dans son lit, le regard tourné vers la fenêtre. Nous ne nous connaissons pas mais, comme je vais à la réunion pluridisciplinaire d’oncologie, les médecins m’ont demandé d’aller le voir. Je me présente, il semble ailleurs. Je lui demande si je peux m’asseoir, il se tourne vers moi et me sourit en indiquant une chaise. Nous restons là un bon moment en silence. Finalement il se met à me parler, doucement, tout doucement. Avec les années et face à l’immensité du ciel, il se sent tout petit et croit au plus profond de lui que Quelqu’un de plus grand existe. Si c’est Dieu, il n’en sait rien, il n’ose pas mettre un nom sur Celui qui l’a créé. J’écoute un long moment… jusqu’à ce que sa fille rentre dans la chambre. Il se mure à nouveau dans le silence, et elle parle, elle parle, elle parle pour combler ce silence. Je lui donne rendez-vous la semaine prochaine, il sourit de nouveau.

Les visites s’enchaînent… Je termine par la chambre d’Huguette qui m’attend avec impatience, assise au bord de son lit. « J’allais t’appeler, me dit-elle, j’ai besoin de parler… » Huguette se bat maintenant contre son 5ème cancer, beaucoup de galère et de solitude. « Quand je viens à l’hôpital, je sais que j’ai besoin d’une aide spirituelle. Je demande toujours le passage de l’aumônerie, ça me donne force et courage. » Elle ne dort plus la nuit, alors elle bricole : des petits trains qu’elle donne au service de pédiatrie par exemple. Elle parle, elle parle de son état de santé, de son inquiétude de la vie, de l’importance de la foi pour elle. Elle ne se sépare jamais de sa petite statue de la Vierge qui est posée sur sa table de nuit.

Sa voisine de chambre, Agnès, c’est tout le contraire : une petite femme discrète, taiseuse même. Elle dit qu’elle ne sait pas prier… Pourtant quand je lui ai proposé de se joindre à Huguette et à moi pour prier et recevoir la communion, elle a souri et accepté. Depuis elle dit que la prière lui apporte un sentiment de paix et une impression de force qu’elle n’avait jamais ressentis avant.  Nous prions toutes les trois, nous confions à Dieu les malades et le personnel de l’hôpital… Je les quitte après leur avoir donné la communion : « Je vous laisse avec Jésus… »

Impossible de vous raconter chacune des visites, tous ces visages rencontrés au détour des chambres ou dans notre bureau, les coups durs du personnel aussi… Mais voilà un morceau de vie partagée au CHU, en recommandant à vos prières toutes ces personnes visitées.

Sœur Bérengère NOEL, Banneux (Belgique)