Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul

Province Belgique-France-Suisse

Nous avons rendez-vous du 26 octobre 19 heures,

au 28 octobre 2021 à 14 heures,

à l’ALM.

Nous vous proposons de réfléchir à partir de la lettre encyclique FRATELLI TUTTI, sur la fraternité et l’amitié sociale, plus particulièrement le chapitre deuxième.

« Prendre soin les uns des autres», expression souvent utilisée pendant le confinement, nous sommes invitées à apporter un fait de vie en lien avec cette expression ?

« Chaque jour nous sommes confrontés au choix d’être de bons samaritains ou des voyageurs indifférents qui passent outre ». N° 69 page 49.

Au cœur de nos engagements associatifs, avons-nous l’audace d’aller à contrecourant des principes législatifs ou autre, d’aller au-delà de nos peurs ?

 
 L’équipe du Sud !

Thème de la rencontre

« La mission aujourd’hui dans le monde de la grande précarité au regard de notre vœu du service des pauvres, dans la ligne des engagements souhaités par le Pape. (Audace, créativité, « à temps et à contre temps »……

Nous avons cherché ensemble comment nous adapter à la réalité d’aujourd’hui, en faisant preuve d’audace et de créativité pour 

Franchir la porte … Aller vers … Rencontrer…

 

Documents à visionner :

Télécharger compte rendu rencontre 2-3 novembre 2019

Télécharger diaporama “Culture de la rencontre” Mgr DUFFE

 

Nous avons vraiment vécu un temps très fort avec le témoignage de sœur Tonja Tushi, Albanaise du Kosovo le mardi 8 octobre au matin

Voici quelques extraits du témoignage de sœur Tonja

J’ai été invitée sur la proposition de Sr Françoise Petit pour passer quelques moments avec vous afin de vous faire connaitre la Région d’Albanie qui comprend l’Albanie et le Kosovo.

Je peux vous confirmer que malgré les grandes difficultés rencontrées dans la vie quotidienne, je me sentais toujours très heureuse au service des plus démunis. C’est seulement lorsqu’on donne tout qu’on reçoit tout…

De profession je suis infirmière, de vocation FDLC et par obéissance je fais ce que la Compagnie me demande. L’obéissance n’est pas un sujet qui passionne tellement, surtout quand nous nous trouvons devant une responsabilité qui secoue notre vie, arrache le cœur et nous prive temporairement de joie.

Chaque fois, lorsque la Compagnie à travers les Supérieurs me demandait quelque chose, je me disais « Tonja tu ne peux pas reprendre ce que tu as déjà donné à Dieu ». Malgré les peurs, les incertitudes, j’ai toujours accepté la volonté de Dieu et cela m’a aidée à gagner une paix intérieure. 

C’est en 1995 que je suis allée en Albanie, dans ce pays post communiste où dominait le chaos, tout était inimaginable. A cause de cette situation très difficile, la Visitatrice m’avait dit d’essayer une année et j’y suis restée 22 ans !

En Albanie j’ai travaillé comme éducatrice dans une école maternelle pendant 2 ans, dans les temps libres comme volontaire à l’hôpital, je faisais aussi la catéchèse aux enfants et aux adultes, je préparais les couples au mariage …etc. J’avais commencé également à traduire certains documents vincentiens en albanais.

En juillet 2000 encore un nouvel appel, quitter ces services et devenir secrétaire et conseillère régionale. Tous mes rêves disparaissent. Je vais à Durrës à la Maison régionale où les conditions de vie étaient très dures, peu d’électricité, peu de chauffage en hiver

Aucune connaissance pour le service demandé. Devant moi c’est une page blanche qu’il me faut remplir. Dieu a voulu que je me dépouille totalement de mes désirs de servir les pauvres et les malades.

En 2007 j’ai été nommée Responsable régionale, mission que je ne pensais pas pouvoir remplir.

En 2014 je finis ce service et voulais me reposer un peu, mais les Supérieurs me demandent d’être Sœur Servante dans la Communauté de Shkodër où je n’avais aucun désir d’aller. Oui encore l’obéissance… Dieu bénit cette obéissance en me donnant de la joie au service des pauvres, des compagnes, des jeunes… Puis un autre appel au service du Secrétariat général.

Je dis au Seigneur que veux- tu de moi ? Ai-je encore besoin de conversion ?

Dieu m’a confié ce service actuel pour lequel je ne me sentais pas capable et avec son aide j’essaie de l’accomplir sereinement.

Merci sœur Tonja pour votre simplicité et la force de la Foi que vous nous avez communiquée, nous vous assurons de notre reconnaissance et de notre prière.

Sœur Denise, pour le groupe

Visite des Archives de la Maison Mère

Sœur Magdalena Hubru, une sœur passionnée par l’histoire de la Compagnie.

Le mardi après-midi, nous nous sommes rendues aux Archives de la Compagnie et pendant deux bonnes heures nous avons parcouru un peu d’histoire de celles et de ceux à qui nous devons tant.

A travers les lettres, les livres, les portraits, sœur Magdalena nous a transmis sa passion, ses découvertes à travers les originaux des lettres de nos Saints Fondateurs. Elle nous a fait l’éloge des sœurs précédentes qui lui ont transmis le flambeau. Toujours en recherche à travers les ombres, les lumières de la vie de nos prédécesseurs, Filles de la charité ou Lazaristes.

Si tous les documents étaient rangés côte à côte, ils mesureraient 1Km 500. Pour sœur Magdalena, cette richesse la passionne.

Avons-nous, nous aussi, cette soif de nous plonger dans tous les documents que nous recevons de la Compagnie, de la Congrégation de la Mission ?

Nous étions 18 sœurs à nous retrouver avec joie, pour notre session biannuelle, arrivant paisiblement le lundi 13 mai dans la soirée à l’ALM. Le mardi, Sr Jacqueline BONKOTO nous a parlé du CONGO et l’après-midi nous avons visité l’église SAINT IGNACE, rénovée depuis peu avec le Père AUBERT chapelain de l’église. Puis Sœur Françoise PETIT est venue partager la soirée avec nous. Le mercredi matin fut réservé au bilan.

Sœur Jacqueline nous a partagé l’histoire de l’arrivée des sœurs au Congo ainsi que la vie des 15 communautés.

Quelques dates :

1925 : arrivée des 1ères sœurs au Congo.

1936 : le Congo qui dépendait de la Belgique, devient une Vice-Province.

1967 : le Congo devient une Province autonome.

1971 : arrivée des sœurs à Brazzaville qui fait partie de la Quasi-Province de Paris.

1982 : la Quasi-Province du Congo/Brazzaville est officiellement rattachée à la province du Congo, alors province du Zaïre.

2006 : les sœurs arrivent en Tanzanie

La province du Congo est implantée dans 3 pays :

– La République démocratique du Congo (RDC) avec 10 communautés.

– La république du Congo (RC) avec 4 communautés.

– La République unie de Tanzanie avec 1 communauté.

Secteurs importants dans toutes ces communautés :  L’enseignement, le médical et le social.

Après la présentation du diaporama un échange très intéressant s’en est suivi. Sœur Jacqueline nous a parlé de son pays avec cœur et enthousiasme. Elle va y retourner bientôt ; elle pourra compter sur notre prière pour sa Province et la mission qui lui sera confiée.

L’après-midi nous sommes allées visiter l’église Saint Ignace, nouvellement restaurée, guidées par le Père AUBERT, Chapelain de l’église. Elle est invisible de la rue, de style néo-gothique, aux proportions considérables (50 m de longueur, 23 m de hauteur sous voûtes). Elle a toujours été l’église des Jésuites à Paris, mêmes si ceux-ci ont dû quitter les lieux à plusieurs reprises. Puis à travers les chapelles latérales, le Père nous dresse l’histoire de Saint Ignace et de ces compagnons.

 Les jeux de lumière rendent l’édifice encore plus beau. « Les jésuites ont toujours été convaincus que l’art sous toutes ses formes est un lieu de mission. Ce projet d’art contemporain a été conçu pour aider les fidèles à entrer dans la prière et dans une démarche spirituelle missionnaire à la suite du Christ. »  Père Aubert

Au cours de cette rencontre nous avons aussi partagé notre mission, nos différentes insertions et ce qui nous fait vivre.

Quelques expressions des sœurs au cours du bilan :

  • Les témoignages des sœurs nous rapprochent de tous ces pays, nous ouvrent à l’internationalité de la Compagnie, alimentent notre prière.
  • La vigueur de la jeunesse, le message d’espérance, la force de la foi.
  • Nous avons apprécié la visite de l’église Saint Ignace avec le Père Aubert pour guide ; maintenant, quand nous y entrerons, nous la verrons autrement, chargée d’histoire.
  • Nous apprécions toujours la soirée passée avec Sœur Françoise Petit ; la proximité de la Maison Mère.
  • Bonne organisation des journées, bien préparées, nous prenons le temps, nous ne sommes pas bousculées.
  • Nous sommes heureuses de nous retrouver. Groupe « sympa » !

La prochaine rencontre aura lieu les 7,8,9 Octobre 2019 à l’ALM

Dans le cadre des groupes d’appartenance, une quinzaine de sœurs de la province (belges, françaises, suisses) se sont retrouvées à Paris à l’Accueil Louise de Marillac le week-end des 9 et 10 février autour du thème : « Enracinées en Christ avec audace et confiance ».

Nous sommes accompagnées par un prêtre diocésain de Normandie : le père Bernard LEBEAU.  

Le week-end a démarré par deux témoignages, celui de Sr Madeleine Loquet et celui de Sr Julie Mormiche, deux Filles de la Charité imprégnées du Christ pour servir avec audace et confiance le Seigneur dans les pauvres.

Durant ce week-end, nous avons pris le temps de prier, de partager notre foi et notre service auprès des enfants, des jeunes et des familles, avec comme support des textes du Pape François et de St Vincent.

Ces temps furent de bons moments forts où chacune a pu partager ce qu’elle vivait et prendre conscience de la présence du Seigneur avec nous chaque jour. Après ces temps de partages, le père Bernard LEBEAU a rebondi sur nos expressions pour ensuite faire son intervention en lien avec notre thème.

De riches moments passés entre sœurs et frères en Jésus Christ où nous avons été exhortées sur le sens de l’appel avec audace et confiance (être choisie par Dieu, inviter à faire alliance avec Lui, et vivre du sacrement du frère), puis faire confiance à la Providence en la demandant dans notre prière pour vivre la sainteté là où je vis , avec mes faiblesses et mes qualités.

Merci à chacun pour ce temps de partage fraternel vécu avec simplicité et humilité.

Prochain week-end 8-9 février 2020

Dans le cadre des groupes d’appartenance, une quinzaine de sœurs de la province (belges, françaises, suisses) se sont retrouvées à Paris à l’Accueil Louise de Marillac le week-end des 9 et 10 février autour du thème : « Enracinées en Christ avec audace et confiance ».

Nous sommes accompagnées par un prêtre diocésain de Normandie : le père Bernard LEBEAU.  

Le week-end a démarré par deux témoignages, celui de Sr Madeleine Loquet et celui de Sr Julie Mormiche, deux Filles de la Charité imprégnées du Christ pour servir avec audace et confiance le Seigneur dans les pauvres.

Durant ce week-end, nous avons pris le temps de prier, de partager notre foi et notre service auprès des enfants, des jeunes et des familles, avec comme support des textes du Pape François et de St Vincent.

Ces temps furent de bons moments forts où chacune a pu partager ce qu’elle vivait et prendre conscience de la présence du Seigneur avec nous chaque jour. Après ces temps de partages, le père Bernard LEBEAU a rebondi sur nos expressions pour ensuite faire son intervention en lien avec notre thème.

De riches moments passés entre sœurs et frères en Jésus Christ où nous avons été exhortées sur le sens de l’appel avec audace et confiance (être choisie par Dieu, inviter à faire alliance avec Lui, et vivre du sacrement du frère), puis faire confiance à la Providence en la demandant dans notre prière pour vivre la sainteté là où je vis , avec mes faiblesses et mes qualités.

Merci à chacun pour ce temps de partage fraternel vécu avec simplicité et humilité.

Prochain week-end 8-9 février 2020

Arrivée paisible le lundi 15 octobre au soir.

Mardi 16 octobre : témoignage et visite sur les pas de St Vincent, rencontre en soirée avec sœur Françoise Petit.

mercredi 17 octobre : partage et bilan

Ces journées sont vraiment appréciées et sont un temps de partage sur notre vécu, un temps de ressourcement Vincentien et un temps spirituel par tout ce que nous recevons et découvrons. La proximité de la Maison Mère où nous nous retrouvons pour prier est pour chacune une joie.

Mardi matin
Nous avons été très touchées par le témoignage interpellant de Sr Bernadette sur son pays, le Burundi. Elle a partagé avec beaucoup de simplicité sa vocation, ce que les sœurs vivent encore aujourd’hui dans son pays. La guerre l’a empêchée d’être scolarisée normalement mais elle s’est instruite à la manière de Marguerite Nazeau. Dieu fait son chemin à travers les événements…, elle nous a partagé comment elle a reçu sa vocation des autres…
Nous avons été touchées par la persévérance des sœurs à rester au pays malgré ce climat de peur, de guerre, avec le risque d’être dénoncée, tuée… Le village connaît maintenant un climat de paix grâce au témoignage des sœurs de la communauté qui restent sereines et se donnent à plein au service des plus démunis.
Nous avons découvert qu’après le génocide, la paix est loin d’être acquise !

Mardi après-midi
Visite à Clichy avec un excellent guide, Monsieur Alain vraiment imprégné de l’Esprit de Saint Vincent et qui pour nous faire une surprise nous a allumé toute l’église, nouvellement rénovée, c’est une splendeur. La statue de Mon-sieur Vincent, avec 2 enfants dans les bras nous accueille. Nous touchons du doigt combien cette paroisse est fidèle à l’Esprit de St Vincent.

Puis en fin de visite, ce fut un temps de prière à Saint Vincent où tout respirait de sa pré-sence. En voici quelques éléments. Notre guide a prié avec nous.

Vincent-de-Paul, homme à la foi inébranlable, exemple d’espérance dans les combats de la vie, témoin insigne de la charité du Christ. Prie pour nous !

Comme un grand feu qui chante et danse et nous éclaire,
Un feu vivant, un feu puissant.
Comme un grand feu, une espérance qui libère
Il est présent Monsieur Vincent (Bis)
Il est présent…

(conf. du 27 juillet 1653)

« … Une de mes grandes consolations c’est de savoir que la Compagnie ne fait rien sans permission, et c’est la récompense que Dieu donne, s’il en donne dans ce monde aux supérieurs. J’ai eu cette récompense quelquefois. Je ne devrais pas parler de moi, pauvre pécheur et misérable que je suis. J’ai été curé des champs (pauvre curé !). J’avais un si bon peuple et si obéissant à faire ce que je lui demandais que, lorsque je leur dis qu’il fallait venir à confesse les premiers dimanches du mois, ils n’y manquaient pas. Ils y venaient et se confessaient, et je voyais de jour en jour le profit que faisaient ces âmes. Cela me donnait tant de consolation, et j’en étais si content, que je me disais à moi-même : ” Mon Dieu, que tu es heureux d’avoir un si bon peuple ! ” Et j’ajoutais : ” Je pense que le Pape n’est pas si heureux qu’un curé au milieu d’un peuple qui a si bon cœur.”
Et un jour Monseigneur le cardinal de Retz me demandait : “Eh bien ! Monsieur, comment êtes-vous ?” Je lui dis : ” Monseigneur, je suis si content que je ne le vous puis dire.” – ” Pourquoi ? ” – ” C’est que j’ai un si bon peuple, si obéissant à tout ce que je lui dis, que je pense en moi-même que ni le Saint Père, ni vous, Monseigneur, n’êtes si heureux que moi. ” Oui, mes sœurs, cela donne une consolation admirable quand on voit un troupeau marcher dans l’obéissance. »

Saint Vincent, toi l’ami
Des pauvres et des petits,
Apprends-nous, chaque jour
A servir Jésus-Christ…

Mercredi matin, au bilan de cette journée, nous étions toutes unanimes de dire notre joie pour les richesses reçues avec le désir de les partager en communauté.

Sr Denise Ruaudel

Une première rencontre pour constituer un groupe d’appartenance ” migrants” a eu lieu les 16 et 17 avril 2018 à l’Accueil Louise de Marillac. Neuf sœurs devraient y participer mais deux ont été excusées. Deux autres ont exprimé leur intérêt pour cette réflexion.

La constitution de ce groupe est une réponse vincentienne et très actuelle concernant les migrants. Cela rejoint l’Évangile et notre Charisme. Depuis longtemps, l’accueil des migrants est une préoccupation d’un grand nombre de Filles de la Charité de notre Province. Il va permettre une plus grande visibilité.
Pour ce nouveau groupe d’appartenance, il était essentiel de mieux se connaître. Même si nous avons une mission commune auprès de nos frères migrants, nous arrivions de lieux différents et nous ne nous connaissions pas beaucoup : Sœur Claire et Sœur Emmanuelle viennent de Suisse, Sœur Jacqueline du Berceau, Sœur Crescencia d’Agen, Sœur Yannique d’ Évreux, Sœur Véronique de la Maison provinciale et Sœur Yvette de l’Hay-les-Roses. Nous avons ensuite longuement échangé par rapport aux engagements de chacune au service des migrants avec une première interrogation :

Qui sont pour moi les migrants ?

Voici quelques réponses :

Celui ou celle vers qui le Seigneur et la Communauté m’envoient.
Un migrant est une personne qui a été contrainte de quitter son pays d’origine, seule ou avec sa famille, pour essayer de trouver un lieu d’accueil dans un pays qu’elle ne connaît peut-être même pas.
Quelqu’un qui a quitté son pays et qui cherche une terre d’accueil, des frères d’accueil.
On prend racine là où on se sent accepté et aimé

1) Présentation et engagements

Sœur Emmanuelle et sœur Claire des environs de Fribourg (Granges Paccot) : Une association : “Point d’ Ancrage” a été fondée il y a une dizaine d’années pour accueillir des migrants, avec la participation de religieux, de religieuses, dont 2 Filles de la Charité : Sœur Emmanuelle y est active depuis le début, et de 40 bénévoles laïcs, parmi lesquels des membres des Conférences de Saint-Vincent-de-Paul
Les requérants d’asile viennent de divers pays :
48 % d’Afrique
36 % du Moyen-Orient Iran, Irak
D’autres, moins nombreux, viennent d’Afghanistan, de Russie, d’Amérique latine.
Il y a plus d’hommes que de femmes. Beaucoup de familles. Les femmes viennent peu.
La majorité est de religion musulmane. Il y a quelques orthodoxes.
“Point d’Ancrage” est ouvert deux jours par semaine :
Le mardi : accompagnement juridique : une Assistante sociale, la seule salariée, les accompagne dans leurs démarches de requérants d’asile. Pendant ce temps les enfants sont pris en charge par des bénévoles. À l’issue de ces entretiens ils peuvent obtenir un permis de séjour.
Avec le Permis B, ils peuvent travailler mais c’est très difficile de trouver du travail. Pendant le temps de la procédure d’asile, ils reçoivent 10 F par jour et sont hébergés dans des foyers ou des appartements. S’ils ne sont pas acceptés ils sont renvoyés très vite. Même quand ils sont clandestins, ils continuent à venir à “Point d’Ancrage”.
L’administration qui gère leurs dossiers est : l’O R S : Office des Réfugiés Suisses.

Le mercredi, des activités diverses sont proposées : leçons de français, ateliers de couture,… A midi est organisé un repas communautaire et beaucoup participent à la préparation de ce repas. Il est servi en moyenne 90 à 100 repas.
Une aide alimentaire est accordée à ceux qui la sollicitent. Participation des magasins : solidarité.
Pour financer ces activités, l’église apporte son soutien par une quête annuelle dans les paroisses. L’Ordre de Malte participe aussi financièrement. Des subsides et des dons apportent un complément. Une belle vidéo retrace la vie de “Point d’Ancrage”.
Une toile confectionnée par une équipe d’Amérique latine exprime le douloureux vécu de toutes ces personnes ainsi que leur confiance dans un avenir meilleur. L’homme ne vaut pas plus qu’une fourmi ; on peut l’écraser.
Une prière, bien illustrée et avec un chant du Père Yves Bouchet : “Ils sont là au bord du chemin” retrace les parcours difficiles de nos frères migrants.

Sœur Yannique à Évreux : En contact avec des migrants dans divers lieux. : La paroisse, un lieu d’accueil “L’Abri”, la Maraude.
Leurs pays d’origine sont :
42% Afrique : Sénégal, Congo, Érythrée…
36 % du Moyen Orient – arméniens, géorgiens
Pendant quelques mois, des familles ont été accueillies dans des locaux de notre paroisse : Une femme sénégalaise avec ses trois enfants – une femme géorgienne avec deux enfants – une femme arménienne avec deux enfants – une femme du Congo Kinshasa avec quatre enfants. Des paroissiens se sont mobilisés pour leur fournir les repas du midi et du soir. À cette occasion, s’est créée beaucoup de solidarité.
Les demandeurs d’asile qui arrivent en France ont généralement beaucoup de tonus. Ils sont des battants. Ils avaient un travail dans leur pays ; ils viennent souvent pour des raisons politiques. Ils se font aider dans leurs démarches par des associations : ainsi le Réseau d’Education Sans Frontières (RESF) les soutient pour tout ce qui concerne leurs enfants.
À la Maraude, on rencontre beaucoup d’hommes, quelques femmes : femmes avec enfants, femmes enceintes. Nous faisons appel aux personnes pour obtenir des couvertures. Faire changer les regards sur ces personnes demande des efforts.

Sœur Crescencia à Agen : Aller dans un lieu neutre.
La porte d’entrée, qui a été un déclic, a été Emmaüs. L’objectif d’Emmaüs est l’humanisation par le travail. “Par le travail, on met l’homme debout”
Mon service est le tri du linge. C’est un lieu d’écoute, de confiance. Sont accueillis des sorties de prison, des personnes qui ont été de nombreuses années dans la rue.
Il y a beaucoup de migrants : Afrique, Europe de l’Est, Kazakhstan. Ils peuvent avoir une domiciliation pour leurs démarches de demande d’asile. Une famille de Kosovars, avec deux enfants, des musulmans convertis, a été pris en charge par la communauté.
Participe aussi à la Pastorale des Migrants, à la Cimade.

Sœur Yvette à l’Haÿ-les-Roses : En novembre 2015, la Croix-Rouge a lancé un appel : 70 migrants, hommes de 20 à 50 ans, d’Afghanistan, du Soudan, de Somalie, d”Erythrée, du Niger, etc… Ils venaient d’être accueillis dans un Centre d’Accueil d’Urgence où les salariés de la Croix-Rouge les aident dans leur démarche : ce qui est bon, c’est qu’ils parlent arabe, langue des migrants accueillis. Ils avaient besoin de vêtements et surtout d’une prise en charge pour l’alphabétisation. La Pastorale des Migrants du Secteur a répondu à cet appel : des équipes se sont mises en place pour assurer ce service plusieurs jours par semaine, à des heures différentes. Difficultés : manque de régularité, niveaux différents. Cela continue, bien que l’on constate des changements fréquents au sein des salariés de la Croix Rouge. D’autre part, les hébergés sont envoyés en CADA en province ou partent volontairement pour vivre dans la clandestinité.
Fondé par le Service Jésuite des Réfugiés, “Welcome 94” existe dans le Val-de-Marne depuis 2017. C’est un réseau de familles qui accueillent des demandeurs d’asile chez elles pour quatre à six semaines. Cette expérience se répète chez d’autres accueillants jusqu’à six mois de présence dans le réseau. À l’Haÿ-les-Roses, Espérance et Luc ont ouvert leur porte à Mamadou, un réfugié guinéen de 27 ans.

Sœur Jacqueline au Berceau : Sur place, accompagnement et alphabétisation auprès d’une vingtaine de migrants. À Dax, dans un CADA (centre d’accueil de demandeurs d’asile), alphabétisation trois fois par semaine.
Extrait du texte de Jacqueline : “J’ai rencontré et rejoint des migrantes à qui on a tout volé : leur famille, leurs enfants, leur dignité de femme, leur terre. Elles n’ont fait aucun choix, ni opté pour tel pays, ni préféré la rue à tout autre lieu.
Blessées dans leur âme, leur esprit et dans leur corps, elles sont arrivées chez nous, guidées par la Miséricorde de Dieu.
Il nous faut travailler à ce que tous ces blessés, ces exclus, que nous côtoyons, puissent retrouver leur dignité, l’estime des autres, la confiance, l’Amour afin qu’ils puissent occuper la place que Dieu leur a réservée dans notre société. Ne sommes-nous pas la voix des sans voix ?

2) Nos attentes et nos souhaits pour ce groupe :

Un lieu qui nous permet d’être davantage au service des migrants dans la spécificité du charisme vincentien.
Ce service rejoint l’Évangile, Mathieu 25, l’attitude du Christ face aux personnes rejetées, exclues : femme adultère. Il rejoint aussi Saint-Vincent au service de réfugiés de Lorraine : Frère Renard. Il répond à la misère d’aujourd’hui.
Un lieu d’information : pour cela, s’informer des grandes migrations actuelles grâce à un Bureau Vincentien de la Migration : Travail avec les Lazaristes et les Filles de la Charité qui
vivent dans des pays d’où viennent les migrants ; avec les Conférences de Saint-Vincent-de-Paul qui sont partout dans le monde. Connaître les lois qui régissent les migrants dans les autres pays. Être un pont entre les migrants et leur pays d’origine.

Un lieu de formation.
Accompagnement fiable. Appel à des professionnels. Avoir un minimum de connaissances des différentes cultures d’où viennent les personnes accueillies.
Lien avec des personnes compétentes. Ne pas donner de faux espoirs. S’éclairer. On n’est pas fait pour tout. On ne peut pas tout résoudre. Travailler au sein des diverses associations qui accueillent des migrants : Secours Catholique, Emmaüs, Cimade, Pastorale des Migrants etc.
Par diverses actions : faire comprendre à tous les accueillis l’importance de l’apprentissage du Français qui est un premier pas vers l’inculturation.

Un lieu de sensibilisation.
Chercher comment sensibiliser les Filles de la Charité de notre province aux migrants. Les informer de notre réflexion et accueillir celles qui désirent se joindre à nous. Préparer un partage dans les communautés à partir du montage : ” Point d’Ancrage”.
Toile : Amérique latine : “L’homme ne vaut pas plus qu’une fourmi. On peut l’écraser.”
Pourquoi pas un article sur le site de la Province ?

Trouver notre place spécifique
Nous nous sommes données à Dieu pour le service du Christ dans les pauvres. Cela coule de source : Dieu ↔ le pauvre – complémentarité.
Jésus, homme de liberté, en lien avec son Père. C’est l’amour qui est premier. Importance de l’ETRE.
Accompagner sur le chemin de l’exil. Importance du regard, de l’écoute, de la tendresse. Mettre en place les moyens pour mieux accueillir. Dénoncer les conditions inhumaines.
Mettre l’autre au centre. Oser agir sans se laisser conditionner. Discernement.
Leur permettre de se libérer, de pouvoir pleurer, de leur faire exprimer les souffrances qui ont été accumulées. User de beaucoup de discernement.
Savoir se retirer quand cela est nécessaire.

Conclusion

C’est avec quelle flamme…. et en même temps avec beaucoup d’humilité et de respect devant la vie, l’histoire dramatique de toutes ces personnes, que chaque Sœur du Groupe d’appartenance s’est exprimée pour partager son service auprès de ces frères blessés dans leur chair et dans leur âme !

Ce service d’accueil, d’écoute, d’accompagnement, de ces frères en marche vers la Liberté, ces frères tant accablés, victimes de la haine, de la violence, se vit en solidarité avec beaucoup d’associations, avec des membres de la Famille vincentienne, des personnes de bonne volonté…

Dès les débuts de la Petite Compagnie St Vincent nous a envoyés, Filles de la Charité et Prêtres de la Mission à la rencontre des populations déplacées, au-delà des frontières de la langue, de la culture, de la religion et nous assurant que tout est possible quand Dieu y met la main.

Avec ces frères en marche, mettons-nous, nous aussi, en marche avec le Seigneur qui nous appelle “à prendre soin” du Frère, de nos Frères, à donner de la tendresse aux plus blessés et à prendre le temps de les accompagner pour les aider, les soutenir dans leur marche pour aller jusqu’au bout du chemin, leur chemin.

C’est une invitation à prier ensemble pour tous ceux qui aujourd’hui errent sur les routes du monde, des routes qui passent à côté de chez nous. Confions au Seigneur, ces hommes, ces femmes, ces enfants, et toutes les personnes qui donnent de leur temps, qui se donnent au service de ces frères déracinés.

La prochaine rencontre aura lieu à la rentrée (septembre ou octobre)
Celles et ceux qui voudraient participer aux rencontres du Groupe peuvent le faire en s’inscrivant auprès de Sr Jacqueline : soeurbichler@gmail.com ou en téléphonant au 06.31.84.57.56 après 21 h.