Le numéro d’Église en Côte-d’Or de novembre 2021 vient de paraître. A cette occasion, le directeur de la publication du magazine diocésain répond à nos questions.
Ce mois-ci, la revue évoque “Sainte Catherine Labouré”, pourquoi avoir choisi ce thème ?
Ce n’est pas une sainte très connue mais elle est originaire du diocèse : elle a eu un énorme rayonnement puisqu’elle est à l’origine de la diffusion de la médaille dite miraculeuse.
Nous avons pensé qu’il était important que l’on connaisse mieux cet enfant de Fain-lès-Moutiers (aujourd’hui dans la paroisse d’Epoisses), sa vocation, les apparitions dont elle a bénéficié et aussi la discrétion, son humilité et tout le service qu’elle a accompli au sein de la Compagnie des Filles de la Charité.
Nous avons heureusement la chance qu’une communauté des Filles de la Charité vive à Fain-lès-Moutiers et que sa maison natale, la ferme familiale, a pu être transformée en une superbe maison d’accueil où beaucoup d’entre nous ont plaisir à séjourner pour une retraite, une récollection, une session ou plus simplement pour se reposer.
Évoquer Sainte Catherine Labouré, c’est évoquer aussi Saint Vincent de Paul qu’elle a voulu suivre. C’est aussi évoquer tout le service accompli par les chrétiens au cours de l’histoire et particulièrement dans le domaine de la santé.
On oublie parfois aujourd’hui que presque tous les hôpitaux de notre département ont été créés par des congrégations religieuses…avant parfois de devenir hôpitaux publics. L’époque de Sainte Catherine Labouré est vraiment une époque passionnante de la vie de l’Église. On doit beaucoup à cette époque.
Télécharger les 4 pages consacrées à sainte Catherine Labouré publiées dans la Revue diocésaine “Eglise en côte-d’Or” du diocèse de Dijon
“Être un témoignage pour les gens”
– Sœur Monique FORGEAT, FdlC, invitée de l’émission “Visage diocésain” sur RCF en Bourgogne –
Née à Paray-le-Monial en 1948, elle fête cette année son jubilé, 50 ans de vie au sein de la Compagnie des Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul : il s’agit de Sœur Monique ! Sœur Servante au sein de la communauté où elle vit avec quatre sœurs à la Maison Catherine Labouré à Fain-lès-Moutiers, nous sommes partis à sa rencontre pour en savoir plus sur sa vocation, sa vie et ses espérances.
Pourriez-vous nous raconter votre parcours ? Comment est née votre vocation ?
Ma vie consacrée a pris naissance, il y a 50 ans. je fête mon jubilé dans ma vie religieuse et j’en suis très heureuse. Très jeune, je suis allée au patronage avec les sœurs de Saint Vincent de Paul, elles nous apprenaient à jouer à chanter, à lire l’Évangile, à vivre en communauté… Parmi les sœurs, il y avait Sœur Marie qui m’a beaucoup marquée, avec qui je faisais la tournée des malades à domicile. Ma vocation est née vers 7-8 ans, je suis restée en contact avec les sœurs et j’ai été très vite fascinée par saint Vincent de Paul. J’ai préparé mon diplôme d’État d’infirmière, saint Vincent et Sœur Marie m’ont montré le chemin.
50 ans de jubilé ! Que pouvez-vous nous dire sur ce temps écoulé ?
Au début, il y avait beaucoup de sœurs, maintenant on se réduit beaucoup… Du fait du manque de vocations. Cela m’inquiète de ne pas voir de jeunes, j’aimerais que les jeunes sentent notre enthousiasme après 50 ans de vie religieuse. J’aime être témoignage pour les gens par le sourire, par ma joie dans la mission. Je ne me suis jamais ennuyée. C’est formidable de suivre le Christ dans la personne des pauvres ! Il ne faut pas que les jeunes désespèrent, il faut regarder, être attentif, aimer et construire… Ne jamais perdre l’espérance !
Vous êtes Sœur Servante, qu’est-ce que cela signifie ?
C’est une appellation de Saint Vincent de Paul. Dans notre communauté, on n’appelle pas la sœur responsable : supérieure, mère ou autre mais servante, car elle est au service des sœurs. Il nous voulait servante des pauvres que ce soit à la tête d’une communauté ou à l’extérieur.
Nous connaissons tous sainte Catherine labouré par la médaille miraculeuse et Paris, mais on oublie qu’elle est originaire de Côte-d’Or ! Que pouvez-vous justement nous dire d’elle ?
Effectivement, quand on parle de Catherine Labouré, on la fixe à un endroit qui est la Rue du Bac à Paris. Pourtant, elle est née à Fain-lès-Moutiers, dans la maison où nous habitons ; vous êtes d’ailleurs tous invités à venir découvrir ce lieu. Catherine a perdu sa maman très jeune et a décidé de prendre la Vierge Marie pour sa maman : la Vierge Marie qu’elle rencontrera en juillet 1830, trois mois après être entrée au Séminaire… mais je ne vous en dis pas plus, un futur numéro d’Église en Côte-d’Or sera consacré à cette sainte !
Sœur Monique, quelle est votre manière de prier ?
Saint Vincent de Paul recommande de prier, faire oraison, un face à face avec Dieu et, le reste du temps, il nous dit d’ “aller au service des autres et là vous rencontrerez Dieu.”
Y a-t-il une parole de la Bible qui vous inspire qui pourrait nous faire écho ?
La parole la plus marquante pour moi, c’est Matthieu 25 : “Ce que vous avez fait aux plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait, je reconnais Jésus-Christ.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.