Durs, durs ces temps de pandémie, de confinement ! Ça commence à bien faire ! Et à faire long aussi ! Qui plus est : violence, intolérance, tueries viennent en rajouter au tableau déjà bien sombre de notre monde.
Il nous arrive de passer, comme pour beaucoup de personnes, par des périodes de révolte, de découragement, d’impatience, de désespérance.
Pourtant, chrétiens, disciples de Jésus, nous avons une raison, même au creux de la vague, de lever les yeux vers Lui et de pousser un cri : celui de la Confiance, de l’Espérance.
A ce propos, relisons ce que nous dit Saint Vincent, dans un extrait de la conférence du 9 juin 1658, « Sur la confiance en la Providence » :
« Il s’agit donc de la confiance en la Providence de Dieu. Pour vous expliquer ceci, il faut que vous sachiez qu’il y en a de deux sortes : confiance et espérance. L’espérance produit la confiance ; c’est une vertu théologale par laquelle nous espérons que Dieu nous donnera les grâces qu’il faut pour arriver à la vie éternelle. […]
Confiance et espérance, c’est presque la même chose. Avoir confiance en la Providence, cela veut dire que nous devons espérer que Dieu prend soin de ceux qui le servent, comme un époux prend soin de son épouse et un père de son enfant. C’est ainsi que Dieu prend soin de nous, et encore bien davantage. Nous n’avons qu’à nous abandonner à sa conduite, comme dit la règle, de même qu’un petit enfant fait à sa nourrice. […]
La raison qui nous oblige de nous confier en Dieu c’est que nous savons qu’il est bon, qu’il nous aime très tendrement, qu’il veut notre perfection et notre salut, qu’il pense à nos âmes et à nos corps, qu’il veut nous donner tous les biens dont nous avons besoin pour l’un et pour l’autre.
Cette règle vous dit cela et vous recommande de vous abandonner à la Providence de Dieu. S’il a agréable de vous mener par les voies rudes comme sont celles des croix, maladies, tristesses, abandons intérieurs, laissons-le faire, abandonnons-nous avec indifférence à sa Providence. Laissons faire Dieu ; il saura bien tirer sa gloire de cela et le fera réussir à notre avantage, parce qu’il nous aime plus tendrement qu’un père n’aime son enfant. Ainsi, voilà de puissantes raisons pour vous laisser conduire par la Providence. »
Allez Avançons, Espérons, Tenons bon ! Je vous emmène en musique et en chanson.
Père Yves BOUCHET, Directeur des FDLC de la Province BFS