Dans un dernier article de la Communauté « Le Coteau » à cause des nombreuses fêtes du mois de juillet, il a été dit :
Alors émerveillons-nous et allons de fête en fête jusqu’à la fête éternelle.
Et voilà que Justin de Jacobis vient orner ce bouquet final de fêtes, en ce 31 juillet.
Un saint lazariste, connu, mais peut-être peu connu par nous, filles de la Charité
Il est né le 9 octobre 1800 dans un petit village au sud de l’Italie, dans une famille profondément religieuse, 7ème d’une famille de 14 enfants.
Il est ordonné prêtre en 1824.
En 1839, il est envoyé en Abyssinie pour fonder une mission, et il est ordonné évêque en 1849.
Il devient le disciple des Ethiopiens, puisqu’il leur dira :
« Vous êtes les maîtres de ma vie, parce que Dieu m’a donné cette vie pour vous. »
Il ne vit que pour ce peuple de Dieu que l’Eglise lui a confié.
Il s’inculture à fond, puisqu’il adopte l’habit des moines éthiopiens, et apprend 2 langues, une pour la liturgie, une pour le langage courant.
Sa renommée arrive jusqu’à la cour d’Ubié, et le prince qui l’a autorisé à rester dans le pays dira :
« Ce missionnaire me plaît, si tous étaient comme lui, j’aimerais remplir l’Ethiopie de gens comme lui. »
Mais des personnes jalouses de son succès, font expulser Justin par le successeur du prince.
Un extrait de ses discours, (tiré de l’office des Lectures au jour de sa fête) nous montre la grandeur de Justin, un homme donné, humble, petit parmi ses frères.
« La bouche est la porte du cœur, la parole est la clef du cœur. Quand j’ouvre la bouche, et que je parle, j’ouvre la porte de mon cœur. Quand je vous parle, je vous donne la clef de mon cœur. Venez et voyez. Dans mon cœur, l’Esprit-Saint a fait croître un grand amour pour les chrétiens d’Ethiopie. J’étais dans mon pays ; dans mon pays j’ai appris qu’en Ethiopie il y avait des chrétiens et j’ai dit à mon père et à ma mère : « Père, donne-moi ta bénédiction ; mère, donne-moi ta bénédiction, parce que je veux partir, je veux aller voir mes chers frères qui sont en Abyssinie. Je veux aller dire à ces chrétiens combien je les aime. »
Dieu m’a exaucé ; Dieu m’a préservé de la mort pour me faire voir mes chers chrétiens d’Abyssinie. Maintenant, je vous ai vus, maintenant je vous connais, maintenant je vous connais ; maintenant, mon Dieu, je vous bénis et je vous dis : si telle est votre volonté, faites-moi mourir, car maintenant je suis heureux. Si Dieu me laisse un jour, deux jours, autant de jours de vie qu’il voudra, je dois les dépenser pour vous, car Dieu me les a conservés pour vous. Vous êtes les maîtres de ma vie parce que Dieu m’a donné cette vie pour vous. … alors toute la vie qui me reste, je veux la dépenser pour vous. Si vous êtes affligés, je viendrai vous consoler au nom de Jésus Christ. Si vous êtes nus, je vous donnerai mes vêtements pour vous couvrir. Si vous êtes affamés, je vous donnerai mon pain pour vous rassasier. Si vous êtes malades, je viendrai vous visiter. Si vous voulez que je vous apprenne le peu que je sais, je le ferai avec grand plaisir. Sur cette terre, je n’ai plus de père ni de mère ni de patrie non plus. Seul Dieu me reste et le peuple chrétien d’Abyssinie… A qui est ce cœur ? A Dieu et au peuple chrétien d’Abyssinie…
Si vous désirez la fin de ce discours, si profond, je vous invite à le trouver dans
EN PRIERE avec la famille VINCENTIENNE page 149.

Sr Janine ARNOLD
De la communauté de Châtillon-sur-Chalaronne
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