« Me voici, envoie-moi. »
Le thème de la Semaine missionnaire mondiale nous renvoie à l’appel d’Isaïe. « Qui enverrai-je et qui marchera pour nous ? » lui dit le Seigneur. Et lui de répondre « Me voici, envoie-moi ».
Pourtant Isaïe avait trouvé toutes sortes d’excuses pour faire comprendre à Dieu qu’il n’était pas qualifié. Mais dans le royaume de Dieu, l’appel est plus fort qu’une compétence.
Dans son message pour la Journée Missionnaire Mondiale le pape fait le lien avec ce que nous vivons en ce moment.
« En cette année, marquée par les souffrances et les défis causés par la pandémie de COVID-19, ce cheminement missionnaire de toute l’Église se poursuit à la lumière de la parole que nous trouvons dans le récit de la vocation du prophète Isaïe. C’est la réponse toujours renouvelée à la question du Seigneur : « Qui enverrai-je ? ». Cet appel provient du cœur de Dieu, de sa miséricorde qui interpelle tant l’Église que l’humanité, dans la crise mondiale actuelle ».
A cette question du Seigneur « Qui enverrai-je ? », à cet appel qui interpelle l’Eglise depuis longtemps, les évêques des diocèses d’Auvergne ont cherché à répondre en publiant une lettre pastorale en février 2019, « Espérer au cœur des mutations du monde rural ».
Des chrétiens de notre Doyenné de Mauriac ont réfléchi autour de cette lettre.
-> Construire une Eglise toujours plus proche de tous
Avec une conviction : la vie paroissiale doit être marquée par la simplicité, l’attention aux plus pauvres… être missionnaire. C‘est Dieu qui donne l’initiative… il faut avancer avec patience, confiance et joie.
-> Annoncer l’Evangile dans une proximité renouvelée
« Le pape François rappelle souvent que le temps est supérieur à l’espace. Cela signifie que donner la priorité au temps, c’est construire des projets, accompagner des processus plutôt que posséder des espaces ».
Ce long terme permet de soutenir des situations difficiles. Cela suppose de privilégier les actions où le « nous » remplacera le « je ».
Comment rejoindre les personnes éloignées de l’Eglise ?
Le regroupement systématique des anciennes paroisses pour en constituer de plus grandes encore, pose question. « Comment, dans un contexte de diminution des vocations et du nombre de prêtres, de religieux et de religieuses, les communautés chrétiennes peuvent-elles rester proches de tous ? »
Le rôle des prêtres est certes important, mais c’est toute la communauté chrétienne qui doit porter ce souci de la proximité, en prenant le temps d’accueillir, d’écouter. Les priorités missionnaires portées par tous donnent une visibilité à l’Eglise. La mise en place de projets pastoraux au service de la vie des communautés et de l’annonce de l’Evangile ne peut être que le fruit d’une collaboration étroite entre tous : laïcs, prêtres, diacres, communautés religieuses.
Les transformations actuelles modifient les modes de vie, la pratique religieuse. La population agricole diminue. Des retraités reviennent dans les territoires ruraux. Il n’y a pas besoin d’être nombreux pour initier des projets, remodeler nos propositions pour s’adapter aux rythmes, mettre dans le coup des parents, repérer des compétences, entrer dans un dialogue franc avec les élus. La pratique chrétienne n’est pas limitée au culte.…
Cette lettre pastorale des évêques d’Auvergne a de nombreux lien avec l’Exhortation du pape François Laudato Si. « L’ancrage de l’écologie intégrale se tient d’abord dans l’espace rural… C’est la terre vivante, avec les humains, les animaux et les plantes, qui donne un accent particulier au débat sur ” le vivant “… qui s’appelle réconciliation, justice, alliance avec la nature connue comme ” création “, avec les frères et sœurs en humanité ».
L’appel du pape dans son message rejoint fortement le débat autour de la Lettre des évêques d’Auvergne.
« Dieu continue de chercher qui envoyer au monde et aux nations pour témoigner de son amour, de son salut du péché et de la mort, de sa libération du mal ».
L’appel à la mission, l’invitation à sortir de soi-même par amour de Dieu et du prochain, se présente comme une opportunité de partage, de service, d’intercession. La mission, que Dieu confie à chacun, fait passer du moi peureux et fermé au moi retrouvé et renouvelé par le don de soi. »
Communauté d’Ydes – Cantal
Une vidéo réalisée par le diocèse de Belfort-Montbéliard à partir de la nouvelle encyclique “Fratelli Tutti” du Pape François et proposée par Sœur Marie-André CADET, de la Communauté de Calais :
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